BRÈVES… EN VRAC  par Louis SAISI

BRÈVES… EN VRAC  par Louis SAISI

MANIFESTATION… Taxer les riches

Attac et 350.org [1] appellent à taxer les ultra-riches

Devant l’Assemblée générale de LVMH [2], qui s’est tenue le jeudi 17 avril 2025 à 10h30 au Carrousel du Louvre, 99 rue de Rivoli, 75001 Paris, une quinzaine d’activistes d’Attac et de 350.org se sont réunis pour dénoncer l’injustice fiscale et les cadeaux fiscaux faits aux ultrariches et aux multinationales.

Devant le Carrousel du Louvre, les activistes d’ATTAC et 350.org avaient confectionné une marionnette géante du milliardaire Bernard ARNAULT, ligoté, avec à ses pieds des sacs d’argents, tandis qu’ils déployaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Tax The Rich / Taxer les riches » et « 207 milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux ultrariches et aux multinationales ».

En effet, selon ATTAC, « Les ultra-riches comme Bernard ARNAULT, dont les investissements et le train de vie nuisent à la planète, continuent de s’enrichir et de bénéficier de nombreux cadeaux fiscaux : plus de 207 milliards d’euros depuis 2017, soit près d’un quart de l’augmentation de la dette sur cette période », comme l’organisation rappelle l’avoir montré dans son dernier rapport (source ATTAC).

LIVRE… Punir par la honte…

Jean-Sébastien PIERRE, président de la FNLP [3], a annoncé dans la Lettre de l’IRELP [4] (N° 32, 21 avril 2025) que l’ouvrage  Le pilori au Moyen Âge dans l’espace français (XIIe-XVe siècle) [5], d’Isabelle d’ARTAGNAN [6] (Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2024, 339 p. Collection Histoire), s’est vu décerner la Première médaille des Antiquités de la France par l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres

La 4ème de couverture de l’ouvrage nous rappelle que « Au milieu du XIIe siècle, au cœur de villes de la France septentrionale rendues prospères par les développements économiques, apparaît un nouvel édifice qui rend visible l’autorité du seigneur local et son devoir de protéger l’espace urbain. Planté au centre du marché, ce signe de justice porte d’emblée le nom de « pilori » et est resté dans les mémoires comme l’un des symboles majeurs du Moyen Âge. Le pilori est à la fois un édifice public et la peine infamante la plus répandue de la fin du Moyen Âge. En exposant des condamnés sur la place publique, les officiers les livrent aux injures et jets d’ordures des passants, rassemblés pour mener à bien un rituel minutieusement codifié. Une telle humiliation publique trouve son sens politique lorsqu’on l’articule à la culture de l’honneur. En retournant son scandale contre le condamné, en le marquant comme infâme, le rituel réduit sa personnalité juridique et redéfinit les contours de la communauté des bonnes gens.

À partir de sources inédites, l’ouvrage trace le portrait d’une institution judiciaire de la vie quotidienne, au service de la paix du marché, de la loyauté des transactions et, plus largement, de l’équilibre des communautés civiques. Il invite ainsi à une lecture anthropologique et culturelle des institutions judiciaires afin d’en saisir les ramifications sociales et politiques, bien au-delà de leur champ juridique. » (4e de couv.)

NOTES

[1] L’association 350.org  a été fondée en 2007 aux États-Unis par un groupe d’étudiants américains avec l’appui du journaliste, auteur et militant écologiste Bill McKibben, auteur de l’un des premiers ouvrages sur le réchauffement climatique destiné au grand public, dans le but de créer un mouvement d’action mondiale pour le climat. En septembre2018, dans le cadre de l’appel baptisé « Rise for climate » (« Debout pour le climat ») lancé par 350.org, un millier de manifestations et évènements ont été organisés dans une centaine de pays. À Paris, 18 500 manifestants ont défilé selon la police, 50 000 selon les organisateurs. Le nom souvent déconcertant de cette association est emprunté au seuil de 350 parties par million (ppm) de CO2 dans l’atmosphère défini notamment par le climatologue américain James HANSEN comme taux maximum à ne pas dépasser pour éviter un réchauffement climatique trop important, ce taux ayant dépassé les 400 ppm en 2014. La partie par million (le ppm), expression souvent utilisée en sciences (toxicologie, formulation, chimie, métallurgie, électronique, géochimie, dentisterie, etc.), correspond à la fraction valant 10–6, c’est-à-dire un millionième.

[2] LVMH = Louis Vuitton – Moët – Hennessy. Le nom commercial de l’entreprise est « LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton ». Son siège social est situé au 22 rue Montaigne à Paris.

[3] FNLP = Fédération Nationale de la Libre Pensée.

[4] IRELP = Institut de Recherches et d’Etudes de la Libre pensée.

[5] Version remaniée d’une thèse de doctorat soutenue à Sorbonne Université en 2015.

[6] Rappelons qu’Isabelle d’ARTAGNAN est Présidente de l’IRELP et membre de l’Institut La Boétie (Fondation Insoumise).

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