Tout le monde connaît la très belle chanson créée par le regretté Gilbert BECAUD (1927-2001), sur des paroles de Maurice VIDALIN, intitulée « L’Indifférence », qui obtint l’oscar de la chanson française en 1977.
BECAUD et VIDALIN y fustigent et condamnent l’indifférence quotidienne aux autres par le regard qui se détourne comme si nous n’étions pas concernés dans notre propre humanité par la misère morale et la détresse des autres … Le clin d’œil à cette chanson pourrait apparaître a priori futile, mais ce serait oublier que certaines chansons traduisent souvent une vérité sociale populaire se présentant sous la forme d’un concentré de littérature sociale mise en musique. Sous cet angle, certaines d’entre elles ne sont pas alors dépourvues de sens, bien qu’elle soient classées dans un genre mineur, une catégorie secondaire d’expression réputée facile et à vocation seulement distrayante.
La chanson de BECAUD nous parle de l’indifférence, cette maladie sociale…
Ci-dessous les paroles de cette chanson.
LS
Les mauvais coups, les lâchetés, quelle importance,
Laisse-moi te dire, laisse-moi te dire et te redire ce que tu sais
Ce qui détruit le monde c’est, L’indifférence
Et la rancune, les corrompus, même l’enfance,
Un homme marche, un homme marche, tombe crève dans la rue
Eh bien! personne ne l’a vue, L’indifférence
L’indifférence, elle te tue à petits coups L’indifférence
Tu es l’agneau elle est le loup L’indifférence
Un peu de haine un peu d’amour mais quelque chose
L’indifférence, c’est toi tu n’es qu’un inconnu
L’indifférence, tes enfants ne te parlent plus
L’indifférence, tes vieux n’écoutent même plus, quand tu leur causes
Vous vous aimez, et vous avez, un lit qui danse
Mais elle guette, elle vous guette et joue au chat, à la souris
Mon jour viendra, qu’elle se dit, L’indifférence
L’indifférence, elle te tue à petits coups L’indifférence
Tu es l’agneau elle est le loup L’indifférence
Un peu de haine un peu d’amour mais quelque chose
L’indifférence, tu es cocu et tu t’en fous
L’indifférence, elle fait ses petits dans la boue
L’indifférence, y a plus de haine y a plus d’amour
Y a plus grand chose
L’indifférence, avant qu’on en soit tous crevés
L’indifférence, je voudrais la voir crucifiée,
L’indifférence, qu’elle serait belle écartelée
L’indifférence, L’indifférence, L’indifférence, L’indifférence…
(Oscar de la chanson française 1977)
Musique : Gilbert BÉCAUD
PAROLES : Maurice VIDALIN